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Populations autochtones et environnement ...

 

Populations autochtones et environnement

 

 

Résumé: La Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement (Sommet de la Terre), qui a eu lieu au Brésil en 1992, a été un moment essentiel pour la promotion des droits des populations autochtones en rapport avec l’environnement. Un certain nombre d’instruments juridiques qui ont été adoptés au Sommet de la Terre, tel que la Déclaration de Rio, Agenda 21 et la Convention sur la diversité biologique, ont établi des normes juridiques internationales pour la protection des droits des populations autochtones à leurs connaissances et pratiques traditionnelles dans le domaine de l’exploitation et de la sauvegarde de l’environnement. Plus important encore, il existe désormais un cadre juridique international qui reconnait la relation unique qui existe entre les populations autochtones et leurs territoires traditionnels.

Questions essentielles

Les diversités culturelle, biologique et linguistique du monde sont en péril. Alors que la nature et l’importance de la menaces pour les richesses biologiques de la terre sont largement étudiées, il ne semble pas y avoir de doutes sur ce qui adviendra de la diversité culturelle et linguistique de l’humanité.

Les populations autochtones forment la plus grande partie de la diversité culturelle du monde. Leurs modes de vie spécifiques varient sensiblement d’un endroit à un autre. En effet, 4000 à 5000 des 6000 cultures estimées du monde sont des cultures autochtones et environ

 

De nombreuses régions de la planète à forte diversité biologique sont habitées par des populations autochtones. “ Biologique 17”qui regroupe les 17 nations ayant plus des deux tiers des ressources biologiques de la Terre sont aussi les territoires traditionnels de la plupart des populations autochtones du monde. (Les pays appartenant à “Biologique 17” sont l’Australie, le Brésil, la Chine, la Colombie, la République démocratique du Congo, l’Equateur, l’Inde, l’Indonésie, Madagascar, la Malaisie, le Mexique, le Pérou, les Philippines, l’Afrique du Sud, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les Etats-Unis d’Amérique et le Vénézuéla). Lorsqu’on analyse la distribution mondiale des populations autochtones, on constate une forte corrélation entre les zones à forte diversité biologique et celle à forte diversité culturelle. Ce lien est particuièrement significatif dans les régions à forêts tropicales comme celles de l’Amazonie, de l’Amérique centrale, de l’Afrique, du Sud-est asiatique, des Philippines, de la Nouvelle-Guinée et de l’Indonésie.

Parmis les neuf pays qui représentent 60 pourcent des langues parlées du monde, six ont également une faune et une flore exceptionnelles qui n’existent que dans ces endroits

En novembre 2000, le Fonds mondial pour la nature (WWF International), en collaboration avec l’ONG internationale Terralingua, a publié un rapport intitulé, Indigenous and Traditional Peoples of the World and Ecoregion Conservation: An Integrated Approach to Conserving the World’s Biological and Cultural Diversity. ( Les populations autochtones et traditionnelles du monde et la sauvegarde des écorégions: une approche intégrée de la sauvegarde de la diversité culturelle et biologique de la Terre). Ce rapport explique que 4,635 groupes ethno-linguistiques, ou encore 67 pourcent du nombre total de ces groupes, vivent dans 225 régions caractérisées par leur forte importance biologique. L’étude indique aussi que les langues parlées par les populations autochtones et traditionnelles ont endance à rapidement disparaitre. Compte tenu du fait que les connaissances en matière écologique des populations autochtones sont comprises et véhiculées dans leurs propres langues, et que la plupart de ces cultures traditionnelles transmettent oralement leurs connaissances d’une génération à une autre, il ne fait pas de doute que la disparition de leurs langues traditionnelles entrainera également la perte de leurs connaissances écologiques.

Il est largement accepté que la diversité biologique ne saurait être sauvegardée sans diversité culturelle et que la sécurité alimentaire et médicinale à long terme dépendent de la survie de cette relation complexe. On est également de plus en plus conscient du fait que la diversité culturelle est aussi importante pour l’évolution des civilisations que la diversité biologique l’est pour l’évolution biologique. La promotion de cultures homogènes représente une menace sérieuse pour la survie de l’humanité sur ces deux fronts. Un atelier de travail portant sur “le développement de nouveaux médicaments, la diversité biologique et la croissance économique”qui avait été organisé par l’Institut national de cancérologie de l’Institut national de la santé des Etats-Unis en 1991, a débouché sur la conclusion suivante: “Les connaissances traditionnelles sont aussi menacées et aussi précieuses que la diversité biologique. Ces deux types de ressources méritent et doivent être respectées et sauvegardées”. 

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